Le tourisme est l’une des activités économiques les plus importantes dans le monde. Il met en relation plusieurs autres domaines comme les transports, la cuisine, la culture… Cependant, dans une dynamique de revalorisation du patrimoine, on parle aujourd’hui de slow tourisme. C’est une approche plus simple et plus écologique pour découvrir de nouvelles destinations. De quoi s’agit-il concrètement ? Comment pratiquer le slow tourisme ? Dans cet article, je vous dis tout sur cette forme de tourisme assez particulière et très prometteuse.
La définition du slow tourisme
L’expression « slow tourisme » désigne littéralement un tourisme lent. Tout comme le slow food qui prône la redécouverte d’une bonne nourriture, le slow tourisme est une tendance qui consiste à découvrir les destinations de proximité. L’idée est de faire du tourisme sans aller trop loin, en privilégiant des moyens de transport qui ne polluent pas l’environnement.
Il s’agit d’une forme de tourisme qui permet d’aller à la découverte du patrimoine culturel de son milieu et au contact de la population locale. Il s’oppose à la conception classique de l’activité où l’on visite des destinations lointaines au pas de course. Avec le slow tourisme, pas de planning strict. Tout est organisé avec la plus grande simplicité possible. Son opposé, vous l’aurez compris est le tourisme de masse.
Le rapport entre slow tourisme et tourisme durable
Le tourisme durable est une activité dont la philosophie est plus ou moins proche des fondamentaux du développement durable. Ainsi, le slow tourisme puise ses racines dans le tourisme durable puisqu’il est également basé sur une approche respectueuse de l’environnement et du patrimoine local. Il s’adresse donc tout particulièrement à tous ceux qui souhaitent faire des voyages écoresponsables.
Concernant les endroits à visiter, le slow tourisme mise prioritairement sur les destinations de proximité, en contact direct avec la nature. Vous pourrez visiter par exemple une forêt, un lac, des chutes… tout ce qui se rapporte à votre environnement. De quoi redonner de l’importance à ces endroits extraordinaires et parfois uniques souvent délaissés pour des voyages lointains alors qu’ils sont à portée de main.
Ensuite, les moyens utilisés pour pratiquer le slow tourisme sont bénéfiques non seulement à la sauvegarde de l’environnement, mais aussi au bien-être du touriste. Puisqu’il s’agit d’un voyage à proximité, pourquoi ne pas délaisser les véhicules à moteur qui sont à la fois polluants et bruyants ? Il existe plusieurs autres moyens pour se déplacer sans nuire à l’environnement : monter à cheval, faire du kayak ou prendre une pirogue, pédaler à vélo ou tout simplement marcher en pratiquant un trek ou une randonnée 🙂
Par ailleurs, le tourisme écologique préconise la consommation de produits locaux et naturels. La priorité est donc donnée à la nature, car c’est elle qui fournit ces aliments sains.
Tourisme durable et slow tourisme sont donc très proches. Ils sont tous les deux vecteurs d’un état d’esprit différent et écologique et plus « slow » vis-à-vis des voyages.
Passer des vacances slow tourisme, c’est possible en France ?
Il est bien évidemment possible de s’offrir des vacances touristiques en France. Puisque ne l’oublions pas la France est la première destination touristique au monde. Et niveau paysage, nous sommes plutôt bien servi ! Il est facile de trouver dans notre beau pays des destinations de proximité où pratiquer un tourisme plus respectueux. C’est ce qui explique l’essor impressionnant qu’a connu le slow tourisme ces dernières années. La crise du Covid-19 a également accentué cet effet. Les français ont privilégié des vacances proches de chez eux lors de l’été 2020 et je suis sûr qu’ils vont continuer à y prendre goût.
Quelques exemples en France
Auvergne-Rhône-Alpes
Lorsque j’ai cherché un exemple de slow tourisme en Auvergne-Rhône-Alpes, le premier qui m’est venu en tête est la ViaRhôna. Si vous ne connaissez pas, c’est une piste cyclable qui va du Léman à la méditerranée en suivant le Rhône. C’est un circuit pour les vélo de 815km qui vous mènera à travers des paysages magnifiques. Vous passerez à travers les vignobles et découvrirez les richesses du patrimoines d’étape en étape. Je rêve d’en faire une partie ! J’avais commencé à faire quelques bornes mais c’était à pied et avec une poussette. En attendant de la faire en vélo, voici un de mes articles qui la présente un peu plus : Faire la Via Rhôna en vélo.
Bourgogne-Franche-Comté
Dans cette région, l’incontournable du slow tourisme est le tourisme fluvial. 1000km de cours d’eau pour partir à l’aventure sur le canal de Bourgogne pour visiter au fil de l’eau le patrimoine naturel et historique de cette magnifique région. Il existe également des bateaux « vert » à propulsion électrique pour maitriser encore plus votre impact écologique et naviguer en silence. Vous pourrez glissez paisiblement aussi sur la Seine, le Rhône ou la Loire, alors regarder les fleuves autour de chez-vous si la Bourgogne-Franche-Comté est trop loin pour vous.
Bretagne
Originaire de Bretagne, j’ai de nombreuses adresses sous la main mais j’avais envie de vous partager une adresse en particulier que j’ai découvert sur Instagram : les écologes La Belle Verte. Ce sont des hébergements durables, 2 écolodges, un gîte écologique et une tente glamping. Hélène Rozé-Cénet, la fondatrice a inscrit ses hébergements dans une démarche écologique (tri, énergie, eau, protection de l’environnement). Si vous voulez un séjour au vert c’est l’endroit parfait et c’est accessible en train 🙂 Il est aussi sans doute possible d’en profiter pour faire de l’agrotourisme en visitant les fermes autour du gîte pour découvrir les cultures qui y sont mises en place. Qui sait ce que vous découvriez sur place ?
Au cours de votre séjour, optez pour des modes d’hébergement authentiques, originaux et de proximité. Préférez des chambres d’hôtes ou des gîtes qui, par leur confort ou leurs sobriété, vous procureront satisfaction. Et puis la particularité de ces gîtes est qu’ils sont en contact direct avec la nature, ce qui correspond bien aux principes du slow tourisme. C’est l’occasion parfaite pour vous permettre de vous concentrer sur vous-même afin de tirer le meilleur de votre voyage. Si avant de partir vous souhaitez réserver votre hébergement, pensez à réserver directement en contactant le propriétaire. Et si vous hésitez voici un article vous détaillant la différence en un gite et une chambre d’hôtes.
Enfin, n’oubliez pas l’une des règles primordiales du tourisme lent : c’est de prendre son temps et de profiter au maximum de l’environnement visité. Vous devez donc vous détacher de tous vos appareils numériques (tablettes, téléphones, ordinateurs) afin de donner du sens à votre slow tourisme.
Choisissez plutôt des livres à lire sous un arbre ou alors près du feu.