Si vous souhaitez mettre votre bien immobilier en location pour les vacances, plusieurs options s’offrent à vous, notamment la location saisonnière et le meublé de tourisme. Bien que ces deux régimes puissent sembler similaires, ils répondent à des réglementations bien distinctes, ce qui peut prêter à confusion. Après t’avoir expliqué la différence entre un gîte et une chambre d’hôtes, je m’attaque à ce gros sujet !

Pour louer votre bien en toute légalité, vous devez bien comprendre leurs différences, tant sur le plan juridique que fiscal. Je vous explique les spécificités de chaque régime, leurs obligations légales et les conséquences fiscales à anticiper. Faites le choix le plus adapté à votre situation.

La location saisonnière : de quoi s’agit-il

La location saisonnière correspond à la mise en disposition d’un logement meublé pour une courte durée, inférieure à 90 jours consécutifs, à une clientèle de passage. Ce type de location est uniquement possible lorsque vous n’occupez pas le bien concerné, que ce soit lors de vos vacances ou d’un déplacement temporaire. En tant que propriétaire, vous pouvez ainsi proposer votre résidence principale ou secondaire en location saisonnière, selon vos besoins et les périodes de disponibilité du logement.

Sur le plan fiscal, les revenus générés relèvent du régime des bénéfices industriels et commerciaux (BIC). Vous pouvez opter pour le régime micro-BIC, qui offre un abattement de 30 % (sauf si vous êtes classé en meublé de tourisme), ou pour le régime réel. Concernant la gestion, elle peut se faire par le propriétaire ou en passant par une agence spécialisée et aucun classement officiel n’est imposé.

Vous êtes aussi libre de fixer les tarifs et les conditions de la mise en location du bien. Vous êtes toutefois tenu de proposer un logement en bon état et répondant aux critères de décence afin de garantir un séjour conforme aux attentes de vos locataires.

Meublé de tourisme : un cadre plus réglementé

À l’instar de la location saisonnière, le meublé de tourisme s’adresse à une clientèle de passage pour des séjours de courte durée. Le logement, qu’il s’agisse d’un appartement, d’une villa ou d’un studio, doit être entièrement meublé et proposé en bon état au locataire.

Contrairement à la location saisonnière, ce type d’hébergement bénéficie d’un classement officiel allant de 1 à 5 étoiles. Il garantit un certain niveau de confort et d’équipements. De plus, un meublé de tourisme peut être loué au-delà de 120 jours par an, à condition qu’il soit déclaré comme résidence secondaire.

Les revenus issus de la mise en location des meublés de tourisme sont également imposés en tant que bénéfices industriels commerciaux. Vous bénéficiez cependant d’un régime micro-BIC particulièrement avantageux. Pour ce statut, l’abattement est de 50 %, contre 30 % pour une location saisonnière classique. Le classement du meublé doit être renouvelé tous les cinq ans et implique le respect de critères stricts en matière :

  • de confort,
  • d’équipements,
  • de services offerts aux locataires…

Ce statut présente des atouts notables, notamment une attractivité renforcée pour les touristes grâce aux labels de qualité. Votre bien est aussi mieux mis en avant sur les plateformes de réservation. Bien que plus encadré, le meublé de tourisme offre ainsi des avantages fiscaux et commerciaux intéressants pour les propriétaires.

Les démarches administratives : comment déclarer votre location ?

Mettre en location son logement, c’est aussi anticiper certaines démarches administratives qui peuvent varier selon le statut choisi. Et oui, si la réglementation n’est pas toujours simple, elle reste incontournable !

Si vous optez pour une location saisonnière classique, vous devrez, dans certaines communes, déclarer votre activité auprès de la mairie. Attention aussi à votre règlement de copropriété, qui peut imposer des restrictions ou interdire totalement la location courte durée. Enfin, sachez que de plus en plus de villes exigent un numéro d’enregistrement obligatoire à afficher sur toutes vos annonces, sous peine d’amendes.

Si vous choisissez le statut meublé de tourisme, la démarche est un peu différente. Vous devrez obligatoirement déclarer votre activité à la mairie via le formulaire Cerfa 14004*04. Mais surtout, vous aurez la possibilité de demander un classement officiel allant de 1 à 5 étoiles. Ce classement, délivré par un organisme agréé, est valable 5 ans. Il rassure les voyageurs, améliore votre visibilité, et donne accès à des avantages fiscaux intéressants.

Chaque régime a donc ses propres obligations administratives. L’essentiel, c’est d’anticiper ces démarches pour louer sereinement et en toute légalité !

La petite liste simplifiée pour déclarer ton logement :

(Attention, les lois évoluent rapidement sur ce sujet, et je ne suis ni juriste ni comptable 😉 Coucou la loi Airbnb 2025)

  • Pour la location saisonnière :
    • Déclaration obligatoire en mairie (si résidence secondaire dans certaines villes).
    • Obtention d’un numéro d’enregistrement à afficher obligatoirement sur les plateformes de réservation (selon la commune).
    • Vérification du règlement de copropriété qui peut limiter ou interdire ce type de location.
  • Pour le meublé de tourisme :
    • Déclaration obligatoire auprès de la mairie du lieu de l’hébergement via le formulaire Cerfa 14004*04.
    • Demande volontaire (mais conseillée) de classement en étoiles auprès d’un organisme certifié, valable 5 ans. (Tu peux passer par Gîtes de France si jamais)
    • Obtention d’un numéro de classement à utiliser sur toutes les annonces, qui renforce la crédibilité et la visibilité.

Faites le bon choix pour rentabiliser votre bien

Que vous optiez pour une location saisonnière ou un meublé de tourisme, chaque statut présente des avantages et des obligations spécifiques. Si la location saisonnière offre une plus grande flexibilité dans la gestion et la tarification, le meublé de tourisme permet de bénéficier d’un classement officiel et d’un régime fiscal plus avantageux.

Avant de vous lancer, prenez le temps d’évaluer vos objectifs, la fréquence de mise en location souhaitée et les obligations administratives à respecter. En fonction de votre projet, vous pourrez ainsi maximiser la rentabilité de votre bien tout en respectant la réglementation en vigueur. Tout dépend du projet et de votre situation 😊

Pour une gestion optimale, n’hésitez pas à vous entourer de professionnels ou à utiliser des plateformes dédiées.

Quelle différence d’attractivité auprès des touristes ?

On ne va pas se mentir : la façon dont les touristes perçoivent votre logement peut influencer directement vos réservations. Et à ce niveau, choisir entre location saisonnière et meublé de tourisme peut faire toute la différence.

Avec une location saisonnière classique, vous êtes libre de vos choix en matière d’équipements, d’accueil ou encore de tarification. Vous pouvez adapter très facilement votre offre à votre clientèle et gérer comme vous le souhaitez. Le revers de la médaille ? Sans label officiel, vous devrez convaincre vos voyageurs uniquement sur la qualité ressentie, ce qui peut être moins évident sur un marché concurrentiel.

Avec un meublé de tourisme classé, vous bénéficiez d’une crédibilité immédiate grâce au classement officiel en étoiles. Avouez les étoiles c’est vendeur non ?

C’est un véritable gage de qualité, particulièrement apprécié des voyageurs exigeants. Cela vous offre une plus grande visibilité sur les plateformes de réservation et vous permet d’attirer une clientèle prête à payer plus cher pour une certaine garantie de confort et d’équipements.

Les deux options se défendent, tout dépend de votre objectif : flexibilité ou attractivité renforcée auprès d’une clientèle plus haut de gamme ? À vous de voir !

Quel impact sur la taxe de séjour selon votre choix ?

Que vous choisissiez une location saisonnière classique ou un meublé de tourisme, vous devrez percevoir et reverser à votre commune une taxe de séjour. Mais attention, le montant de celle-ci peut varier selon le type de location retenu. Et bonus elle peut changer chaque année.

Pour une location saisonnière classique (non classée), le tarif appliqué est généralement un montant forfaitaire, fixé par votre commune. Celui-ci reste souvent bas, mais il peut parfois être moins lisible pour le voyageur, car il dépend directement du tarif fixé par la mairie pour les logements non classés.

À l’inverse, pour un meublé de tourisme classé, la taxe de séjour est clairement définie selon le nombre d’étoiles obtenues par votre logement. Bien qu’elle puisse parfois être un peu plus élevée, elle présente l’avantage d’être claire et rassurante pour vos clients, qui savent immédiatement ce qu’ils paient et pourquoi. Autre intérêt non négligeable : le classement en étoiles peut vous permettre de valoriser davantage votre bien auprès d’une clientèle attentive à la qualité.

Dans les deux cas, pensez à bien vérifier auprès de votre mairie ou à votre communauté des communes, le montant exact de cette taxe ainsi que les modalités de déclaration et de collecte.

Alors team location saisonnière ou meublé de tourisme ? 🤔